Tout ce qui est histoire
Juillet 2011 au Lac Saint-Jean
Je voulais passer une semaine de temps au Lac Saint-Jean avec ma chaloupe pour deux raisons majeures:
- J'avais promis au grand-père de ma blonde en janvier, le jour des funérailles de la grand-mère, que j'amènerais ma chaloupe au lac pour l'amener pêcher. Cela lui avait remonté le moral.
- Après avoir été privé de pêche pendant plusieurs semaines, j'avais besoin d'un rattrapage.
Depuis janvier, plus les mois passaient et plus le grand-père avait de la misère à marcher. J'avais très peur d'arriver trop tard et de ne pas respecter ma promesse. La veille du fameux jour de pêche, ma belle-mère m'averti de pas trop pêcher longtemps parce que la dernière fois que son père y est allé, ça lui avait pris une semaine s'en remettre.
Le matin du départ, je m'en vais le chercher chez lui. Il me disait avoir pris ses pillules parce qu'il avait mal au bas du dos. Le temps que ça lui prenait pour se préparer me paraissait interminable. J'avais très hâte de pêcher pour la première fois avec ma chaloupe au Lac Saint-Jean.
L'embarquement s'est bien passé. On décolle vers l'endroit que j'avais spotté dans les jours précédants le départ. En me dirigeant au large, le grand-père me dit que je vais trop au large, les vagues peuvent devenir plus grosses, d'être pas trop loin au cas où un orage s'en viendrait. Je lui répond de me faire confiance, ce sera une journée sans tempête.
Il me voit sortir mes cuillères et se moque de mes techniques et que les ouananiches n'en ont jamais vu des leures comme ça, que c'est des Sutton que ça prend pour en prendre. Je lui réponds que les ouananiches n'en ont jamais vu des bancs de Sutton nager ensemble, et ça marche pareil :)
Ça n'a pas pris de temps pour attraper deux beaux dorés. C'est bien, c'est juste que je visais la ouananiche. Ce n'est pas grâve, on les garde pareil. Un peu plus tard, une belle surprise, la voilà la première ouananiche qui saute. Mais elle n'était pas seule... nous avons eu un doublé sur la même canne à pêche: le leure principal et la tricheuse. Le grand-père était fier, il me nargait que ça ne m'est jamais arrivé au Lac Champlain, juste au Lac Saint-Jean que je peux avoir ça. C'est un fait.
Le hic grand-père, c'est que la grosse de 18 pouces a mordu sur ma cuillère Tamiron, et la petite de 8 pouces a mordu sur ta Sutton ! Hahahaha 1-0 pour Ludo.
Les autres poissons de la journée (ouananiches et dorés) étaient trop petits, nous les avons remis à l'eau.
En tout nous avons pêché 5h de temps, la belle-mère m'avait dit pas plus que 3h. En revenant, j'ai décidé de mettre plein gaz. Il en a perdu sa casquette. On l'a retrouvé et il ne l'a pas remise. Grâce à ce petit incident, j'ai une image de lui qui restera gravée dans ma mémoire. À pleine vitesse, le grand-père avec un sourir et le toupet blanc dans le vent. Je regrête tellement de ne pas avoir filmé ça. Pour le débarquer de ma chaloupe, il a fallu que je l'aide à rouler sur le quai :)
Deux jours plus tard, je le ré-invite à une pêche de soirée aux dorés dont il sera le guide. La journée de pêche avec moi ne l'a pas fatigué du tout, il avait hâte d'y retourner. Un truc qu'il m'a donné la première journée de pêche: si tu veux savoir où sont les poissons, regarde où les bateaux sont (le plus mauvais truc de pêche d'après moi). Il me fait promener en chaloupe dans des endroits louches où aucun bateau s'y présentait. Nous n'avons pas eu de touche. Conclusion: il n'y avait pas de poisson. Pendant qu'on se promenait, j'avais les yeux rivés à mon sonar. Le grand-père me voyait et me demandait sans cesse: en vois-tu du poisson ?
Je disais non, ce n'est pas ce que je regarde. Plutôt, oui mais je m'en fou, c'est trop beau ce que je vois.
Je commençais à apprécier l'achat de mon nouveau sonar cet hiver (ma petite gâterie). Dans le fond de l'eau, à 35-40 pieds de profond, j'étais capable de voir en détail les arbres. Le Lac Saint-Jean est un plan d'eau qui a été volontairement innondé en 1926. Je vous invite à lire plus sur la tragédie du Lac Saint-Jean. Ces arbres sont encore debout dans le fond, je suis certain d'avoir vu à un endroit une cloture dans le fond de l'eau. La prochaine fois que j'y retourne avec ma chaloupe, je vais tout enregistrer et passer au peigne fin. Qui sait, il y a peut-être des tracteurs !
Finalement, nous avons passé une agréable soirée à pêcher. Nous n'avons pas attrapé de poisson, mais juste le fait d'avoir vu le fond du lac avec mon sonar m'a satisfait.
Je suis allé pêché deux fois seul, et une fois avec mon beau père, que des dorés et des mini-ouananiches. Une fois fois que j'étais seul, c'était pour pêcher à la cale en plein millieu du lac, comme j'en avais glissé un mot au début de l'année.
Mais j'oubliais, encore une fois le grand-père s'est trompé, il m'a amené là où c'était des bons spots à doré, et pas un seul poisson... 2-0 Ludo ! :)
16 juillet 2011 au Lac Champlain
J'ai finalement acheté mon permis de pêche du Québec le 15 juillet 2011. C'est que je me préparais à aller pêcher le brochet au Lac Saint-Louis le lendemain. Samedi matin, en me levant, je recevais plusieurs SMS sur mon téléphone, c'était mon partenaire de pêche qui m'annonçait qu'il ne pouvait pas venir pêcher, son fils était malade et il devait se rendre à l'hopital.
La chaloupe était prête, j'étais habillé et prêt à partir, j'étais déçu de ne pas passer une journée en bonne compagnie, mais je n'étais pas triste du tout. C'était une bonne nouvelle car au lieu d'aller au Lac St-Louis, j'ai décidé que je me rendais au Lac Champlain pour pêcher de la ouananiche pour la première fois de l'année. Je rentre dans la maison, je change de canne à pêche (j'en prends trois), j'amène ma boîte de cuillères à pêche et j'apporte ma glacière (parce que je comptais ramener du poisson).
Une fois sur l'eau, je voyais beaucoup de ménés dans l'eau avec mon sonar. Ma technique préférée, pêcher dans les profondeurs où se trouvent ces ménés (de la nourriture pour les ouananiches). J'ai beau tenter d'attraper un saumon qui passait par là, ça ne mordait pas. Conséquences de la pleine lune de la veille ? Gerry était aussi sur l'eau avec sa femme Cathy. En jasant avec lui au radio VHF, lui non plus ça ne mordait pas. Pourtant il existe une légende qui raconte que lorsque Cathy pilote le bateau, Gerry y fait ses meilleurs pêches. Ce ne fut pas le cas cette journée.
J'avais du temps pour photographier cet avion...
Finalement, après 3h d'attente, une première morsure. Je prends ma canne à pêche et voilà un poisson qui saute dans les airs. N'ayant pas eu le temps de crier de joie, le saumon continue ses accrobaties pendant que je le ramenais. Une fois rapproché du bateau, c'était à mon tour de faire des accrobaties: canne à pêche dans la main gauche, et la puise à bout de bras dans la main droite. La seule chose que j'ai en tête: ne l'échappe pas. Et je ne l'ai pas échappé.
Merci à ma chaloupe d'avoir pris le cliché flou...
Immédiatement après avoir sécurisé la prise, j'effectue un appel à Gerry pour lui annoncer l'exploit: ma première ouananiche d'une longueur de 19 pouces, un très beau poisson. J'en profite pour lui donner les couleurs et le type de cuillère qui a fonctionné une profondeur d'environ 40pieds.
Pauvre Gerry, pendant qu'il cherchait son premier poisson, il me croise sur l'eau en train de ramener mon deuxième poisson: un beau touladis. Un peu plus tard, je ramène un troisième poisson, encore une très belle ouananiche de 19 pouces !
Merci Gerry pour la photo, plus claire que celle prise par mon bateau
La cuillère championne à gauche pour les deux ouananiche, celle de droite a prise la truite grise (touladis), l'hameçon a été magané un peu par le combat:
Ayant deux très belles ouananiches, j'ai atteints mon quota (2), j'aurais pu continuer plus longtemps pour prendre des truites arc-en-ciel, truites brunes ou d'autres touladis, mais j'aurais peut-être pris d'autres saumon d'eau douce, tant qu'à les blesser, je vais les laisser en paix pour la prochaine fois. La glacière dans la voiture a servi comme il était prévu. Fin de semaine prochaine, je me dirige au Lac Saint-Jean avec ma chaloupe pour toute la semaine. Je vais tenter d'attraper la ouananiche et du doré, j'ai hâte ! Mon permis du Québec va enfin servir...
Premier tour de bateau avec ma fille
C'est fait, ce matin il faisait beau et chaud, j'ai amené ma fille de 1 an et 11 mois en bateau pour la première fois. C'était la première fois depuis avril que je mettais ma chaloupe à l'eau. Le petit tour a duré près de 1h, elle a apprécié l'activité, elle trouve ça plus amusant que d'être dans la chaloupe dans le stationnement de la maison, mais avec beaucoup plus de vent.
Et aussi, nous sommes le 2 juillet et je n'ai toujours pas acheté mon permis de pêche du Québec... (suite de l'histoire du 8 juin)
8 juin 2011, toujours pas de permis de pêche
Qui l'aurait cru que le 8 juin 2011, je n'aie pas encore acheté mon permis de pêche du Québec. J'ai été pêcher deux fois au Lac Champlain lors des deux premières fins de semaine d'avril. Je n'ai pas repêché depuis et ma chaloupe n'a pas navigué une seule fois.
Que ce passe-t-il avec moi ? Ai-je abandonné ce merveilleux sport ? Non... Il m'est juste impossible de pêcher. Je suis en arrêt de travail depuis que je me suis fait opéré pour un sinus pilonidal (les photos du site montre exactement ce que j'ai comme plaie). Deux jours après la chirurgie, j'ai fait une grosse hémoragie, j'ai perdu beaucoup de sang. Je passe mes journées allongé ou debout. Je commence à peine à pouvoir m'assoir. Lors des deux dernières semaines, j'ai écouté la télévision plus souvent que durant la dernière année. Trois fois par semaine, je dois aller faire changer mes pansements au CLSC, je prends de l'hydromorphone avant (méchant buzz, c'est 8-10 fois plus puissant que la morphine). Je vois quand même du positif dans cet épreuve, 16 femmes infirmières ont demandé à voir mes fesses en 15 jours (je pogne!). Pendant qu'il fait chaud dehors, je suis à l'air climatisé pendant que ma blonde execute mes tâches habituelles...
J'ai assez parlé de moi, passons à autre chose...
Vous êtes au courant que la rivière Richelieu et le Lac Champlain ont débordé ces dernières semaines. Quand j'étais allé pêcher au début avril, je n'avais jamais vu l'eau aussi haute, et la deuxième fois, il manquait deux pieds pour que l'eau se trouve dans le stationnement de la descente de bateau. L'ancien niveau record du Lac Champlain était de 102.2 pieds, atteint en 1827 et 1869. Normalement au printemps, il y a 98-99 pieds d'eau. Ce printemps, le niveau a atteint 103.2 pieds, 5 pieds de plus que la normale, du jamais vu. Puisque que le Lac Champlain se vide par la Rivière Richelieu, cette dernière a innondé plus de 3500 maisons pendant plusieurs semaines...
De nombreuses maison là-bas ont été innondées, sans jamais se douter que ça pouvait arriver. Des pêcheurs ont pu s'amuser en plein milieu du lac sur un patio qui s'est décroché d'une maison. D'ailleur j'adore cette photo parce que j'aurais faire la même blague si j'avais pu être là...
Et pour tourner le fer dans la plaie (encore ma plaie), il y a mon ami Gerry qui attrape un monstre de plus de 8lbs en ce moment, qui est deux fois plus gros que mon record sur ce lac. Et pour rendre ça encore plus désagréable, il en a fait sa photo Facebook que je vois tous les jours en plus...
Je me rapelle de ma première sortie de pêche au Lac Champlain, il faisait froid, mon partenaire était habillé comme s'il faisait +20, quand il ne faisait que +10 sur l'eau... Ne connaissant pas le plan d'eau, pas les bonnes techniques de pêche, mal équipé, j'avais passé la journée à chercher le un poisson. Cherche un côté, traverse de l'autre, on cherche dans une baie... Après 10h de pêche et 3h de route, je suis parti sans avoir attrapé un poisson. Mon partenaire de pêche lui a attrapé un rhume.
Mais... maudit que je me rapelle d'avoir eu un coup de foudre avec ce lac !
Mise-à-jour: 2 juillet et toujours pas mon permis, et 23 infirmières ont vu mes fesses... :-)
9 avril 2011 au Lac Champlain
Samedi, j'avais à peine quelques heures pour aller pêcher au Lac Champlain, soit 3h de route pour pêcher 3h de temps. J'ai invité Gilles pour cette pêche, lui aussi il n'était disponible que le matin. Je prépare ma chaloupe le soir(sa première sorti sur l'eau), je termine ma préparation à minuit et j'effectue une petite nuit de sommeil de 4h30. Nous partons à 4h45 le matin et nous arrivons à la descente vers 6h20.
Premier problème: la pile qui est reliée au moteur n'avait pas assez de puissance pour faire démarrer le moteur. J'ai dû prendre la pile à décharge profonde du moteur électrique.
Deuxième problème: Les prédictions de vent n'étaient pas justes. Nous avons été accueillis par de belles grosses vagues et du vent plus que modéré. Ça n'a pas empêché une trentaine de pêcheur à se réunir sur ce lac, dont au moins la moitié des voitures à la descente de bateau étaient des plaques blanches du Québec.
Quand nous avons terminé d'installer nos lignes, j'ai eu le goût d'une petite jasette, j'ai demandé une vérification de mon signal de radio et c'est un confrère qui m'a répondu, Marknfish, me disant que c'était un matin tranquille, et qu'il a attrapé qu'une seule prise avec ses deux lignes plombés, une belle branche toute propre.
Le dériveur de surface en arrachait un peu avec les vagues...
Pendant que la chaloupe brisait les vagues, la canne qui était accroché à ce dériveur a déclanché, mais sans aucun poisson au bout de la ligne. Gilles a donc commencé à remettre en place sa canne quand soudain un touladis déclenche pour de bon une des cannes sur le downrigger, une belle truite grise d'environ 22 pouces de long.
Briser des vagues d'eau à 2 degrés... c'est quasiment un brise-glace
Nous avons tenté d'en trouver d'autres poissons, je pense que j'avais pas choisi les bons leures. Ne pas revenir bredouille est plaisant, surtout à l'heure que nous nous sommes levés et le peu de temps de pêche qu'il nous était offert. Nous étions satisfaits de notre courte journée de pêche, nous allons se reprendre très bientôt.
Lorsque nous avons décidé que c'était l'heure de partir, la prise à Marknfish est venu nous hanter, il a créé la panique dans la chaloupe. Elle s'est coincé dans le dériveur le forçant à chavirer et à le faire dériver du mauvais sens. Une ligne a cassé et il fallait que je controle la chaloupe face au vent, et le dériveur qui voulait s'en aller du mauvais bord...
C'était la première fois que j'utilisais mon mât et mes deux dériveurs, Je ne crois pas que c'était un manque d'expérience, j'ai évité une bonne dizaine d'arbres et de branches flottants, mais celle-ci était bien camouflée dans les vagues. En plus elle était très bien coincée, nous avons eu très peu de chance.
C'était ma deuxième sortie de pêche après celle du 3 avril, j'ai besoin d'une pause de vagues de vents sur le Lac Champlain. J'espère que la prochaine fois ce sera plus calme et moins compliqué. Un de mes défis cette année est de passer la journée complète sur l'eau, de 6h le matin jusqu'à 7h le soir, j'espère que ce sera cette journée calme que je rève depuis deux semaines!
3 avril 2011 au Lac Champlain
La glace est cassée cette année au Lac Champlain (une façon de parler quand plus de la moitié du lac est encore gelée). Nous étions trois moussaillons en manque de pêche qui attendaient cette journée avec impatience. La première erreur de ma part est d'avoir oublié de mettre les cartes routières dans mon GPS. J'avais les coordonnés GPS de la descente, mais rien de plus. Nous avons cherché pendant plus d'une heure cette descente, la carte que nous avions acheté au dépanneur n'indiquait pas les rues de ce secteur, le GPS me manquait énormément...
Aux douanes américaines, la femme qui nous posaient des questions n'avait pas l'air de nous croire que nous allions pêcher. Selon elle, le lac est glacé partout. C'est vrai sauf à Burlington. Il n'y avait plus de glaces, l'eau était très froide et le décor était enchanteur.
C'est la première fois que je pêche sur une eau à cette température-là, il faut être très prudent.
C'était une journée avec beaucoup de vent et de vagues, un peu trop mais nous étions prêt à affronter cet inconfort à notre première sortie de pêche.
Dans la chaloupe de Benoit, j'étais accompagné de mon cousin Mathieu. Voici un montage de Benoit qui ramène le premier touladis de la journée:
Chaque pêcheur a pu ramener son poisson, pour un total de trois dans la journée. Nous suivions un bateau de quattre pêcheurs et nous avons été témoins d'au moins 12-13 de leurs poissons. Je crois que nous avons encore du travail sur la planche pour devenir des experts du touladis au Lac Champlain. Nous avons eu beaucoup de plaisir quand même, nous avons déjà hâte à notre prochaine sortie. En attendant, je vais me permettre de rêver un peu de posséder ce petit chalet pour une jeune famille de la classe moyenne:
19 mars 2011 au Memphrémagog
Bruno, un partenaire de pêche, m'a invité à pêcher sur la glace du Memphrémagog. C'est ma première sortie de pêche de l'année 2011, et première pêche sur glace depuis l'an passé et probablement la dernière cette année. Je me réveille à 4h45 du matin pour aller rejoindre Bruno et Andrew à 6h30 du matin sur le Memphrémagog. Je m'habille, je mets mon habit d'hiver (le beau), des bonnes bottes de motoneige certifiées -80 C (il annonçait -2 C), ma tuque et des mitaines en polar. Bruno s'occupait de l'équipement et je n'avais rien à amener.
J'arrive à notre point de rencontre, je stationne ma voiture parmi les deux autres qui y sont déjà. Je m'en vais rejoindre mes deux compagnons qui m'attendaient. La semaine précédente, il a eu de la pluie, alors sur la glace il y avait de la slush qui était recouverte de glace. Pendant que je jasais du Lac Champlain, à peine 2-3 minutes de marche de la voiture, mon pied droit s'enfonce dans la glace, j'ai la jambe dans l'eau jusqu'au genou. Je me sorts de ma mauvaise posture et j'essaie de comprendre avec mes deux collègues ce qui s'est passé. J'avais mis le pied dans un trou de pêche sur glace de la veille qui n'avait pas gelé. Quelques centimètres à côté et je n'avais rien à raconter. Il y avait plus de 12 pouces de glace, c'était une épaisseur très sécuritaire.
L'eau à l'intérieur de ma botte était tellement froide que je n'avais pas le choix d'enlever, je n'ai aucune botte de rechange. Il fallait trouver une solution parce que ça me tentait pas du tout de revenir immédiatement chez moi après 1h30 de route. J'enlève le feuttre, la semelle et j'enlève l'eau de ma botte. À la recherche d'un bas de rechange, je trouve une vieille mitaine cheap de laine qui trainait sous un siège, je l'enfile sur mon pied, je mets ma botte et je rattrape mes deux copains. C'était très inconfortable mais mon pied n'était pas froid et était au sec. La journée n'était pas gâchée et c'était le plus important.
Vous vous demandez si nous avons attrapés des gros poissons ? Malheuresement, la lune était peut-être à une distance la plus proche de la terre depuis 1993, nous avons attrapé qu'une seule perchaude, trop petite pour être cadrée dans une photo.
Séance de Scrapbooking pour pêcheurs
L'an passé, la deuxième fois que je suis allé à la pêche avec Gerry, il s'est passé une histoire qui m'a fait beaucoup réfléchir. Nous pêchions au Lac Champlain dans le Sandbar, au nord de la route. Nous étions incapables d'attraper un seul poisson. Pourtant, Gerry discutait avec son radio VHF(la fois où j'en parlais ici) avec un pêcheur qui se trouvait au sud de la route, et il y faisait une belle pêche. Nous traversons de l'autre côté et même en le suivant, nous attrapons rien pendant que l'autre continuait d'en pêcher. Gerry lui demande avec quelle cuillère, quel motif et quelle couleur il les attrapait. Sa réponse était bien simple: Vert "John Deere", moitié orange avec des points oranges. Gerry se met à sortir ses collants, sa couleur verte était transparente et il n'avait pas d'orange. Il essaya avec une autre couleur que le orange, toujours rien. Le pêcheur a été gentil et il a placé une cuillère identique dans un sac de plastique, l'a fermé et l'a lancé à l'eau (le sac flottait). On récupère le sac avec la puise et on met la cuillère à l'eau. C'est à ce moment que nous avons commencé à avoir de très bons résultats.
C'est à partir de cette expérience que j'ai commencé à croire que les couleurs et motifs sont importants sur les cuillères. Une journée, une cuillère va fonctionner, et ce sera terminé pour le reste de la saison, d'où l'importance d'avoir dans son coffre plusieurs cuillères avec des couleurs et motifs différents, la raison d'en avoir acheté plusieurs cette automne. Mais aussi, depuis cette journée avec Gerry, j'ai toujours dans mon coffre des collants de plusieurs couleurs différentes pour pouvoir modifier en pêchant des cuillères pour les rendre plus à la mode du jour.
Vendredi soir, nous étions sept pêcheurs compulsifs et obsessionnels qui se sont réunnis dans un sous-sol pour fabriquer des cuillères. C'est aussi surtout une sorte de thérapie parce que nous sommes en manque de pêcher au Lac Champlain, un prétexte pour se rencontrer, boire de la bière et parler de pêche. Peu de temps après son arrivé, la femme de l'hôte riait encore de sa discussion avec ses collègues du bureau, ses copines n'en revenaient tout simplement pas que des hommes allaient s'enfermer dans un sous-sol pour faire du Scrapbooking et qu'elle ne devait pas oublier de photographier cette scène. J'ai adoré cette expression que je me suis permis de l'améliorer: nous allions faire une scéance de Scrapbooking de pêcheurs.
Est-ce que nos cuillères vont avoir du succès ? Peut-être que oui, peut-être que non. On risque d'être de meilleurs pêcheurs et nous apprécierons nos créations s'ils obtiennent du succès, sinon nous aurons entendu d'excellentes histoires de pêche et appris de nouveaux trucs.
Pêcher à la traine ou debout sur le bord ?
Difficile de choisir quel type de pêche je préfère: à la traine, à la cale ou debout sur le bord de l'eau. J'ai commencé à pêcher la truite sur le bord de la Rivière Jaune chez mois quand j'étais jeune. J'ai perdu beaucoup de leure dans les arbustes et les arbres dans le fond de l'eau. Je suis devenu un sniper, j'étais capable de viser à la perfection là où le leure devait attérir. Ensuite j'adorais pêcher le doré le soir à la cale au Lac Saint-Jean jusqu'à la tombé de la nuit. Je pouvais rester des heures à regarder le bout de ma canne à pêche à attendre la moindre morsure. Et puis finalement, j'ai acheté une chaloupe il y a 3 ans et j'ai découvert le Lac Champlain, mon lac préféré, de l'autre côté de la frontière, où je passe des journées entières à pêcher la ouananiche, le touladis et la truite brune à la traine.
Il y a quelque jour, un article sur le site de Québec Pêche a attiré mon attention: Le plaisir et la passion de la pêche par… Jean-François Néron. Pour deux raisons que mon attention a été captivée:
- Jean-Françcois Néron, un guide de pêche, a publié l'an passé une vidéo très informative sur les techniques de peche aux salmonidés du Lac Ontario qui m'a donnée énormément de confiance avant d'aller pêcher dans le coin de Sandbanks, un excellent endroit pour des vacances en famille.
- Dans l'article, il indique que sur cette terre, il déteste les moustiques et les mouches noires. C'est la principale raison qu'il privilégie la pêche à la traine en bateau.
J'ai toujours été une proie de choix pour les moustiques, je ne sais pas pourquoi ils me préfèrent aux autres personnes. Tout comme lui, je déteste ces insectes de sorte que je traine toujours un filet anti-mouche pour éviter de trop donner de mon sang.
Par contre, la pêche au doré à la cale au Lac Saint-Jean, je ne me rapelle pas d'avoir été la cible de leurs attaques. Je me suis rappelé de cette pêche que j'adorais quand j'étais jeune, j'ai décidé que cet été j'apporterai ma chaloupe au Lac Saint-Jean pour revivre cette pêche (et la ouananiche!).
Un maskinongé qui a sauté dans un canot
Une histoire de pêche comme je les aime bien! Ça s'est passé au Minnesotta où un homme pêchait avec sa femme des crapets soleil dans un canot d'aluminium. Soudain, un maskinongé de 48 pouces est sorti de l'eau pour sauter dans l'embarcation des deux amoureux.
Pas de vidéo de cet évènement, mais un petit reportage en anglais résumant l'histoire ici.