Lac Saint-Jean

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Juillet 2011 au Lac Saint-Jean

Par Ludovic Goix - le 03 août 2011

Je voulais passer une semaine de temps au Lac Saint-Jean avec ma chaloupe pour deux raisons majeures:

  1. J'avais promis au grand-père de ma blonde en janvier, le jour des funérailles de la grand-mère, que j'amènerais ma chaloupe au lac pour l'amener pêcher. Cela lui avait remonté le moral.
  2. Après avoir été privé de pêche pendant plusieurs semaines, j'avais besoin d'un rattrapage.

Depuis janvier, plus les mois passaient et plus le grand-père avait de la misère à marcher. J'avais très peur d'arriver trop tard et de ne pas respecter ma promesse. La veille du fameux jour de pêche, ma belle-mère m'averti de pas trop pêcher longtemps parce que la dernière fois que son père y est allé, ça lui avait pris une semaine s'en remettre.

Le matin du départ, je m'en vais le chercher chez lui. Il me disait avoir pris ses pillules parce qu'il avait mal au bas du dos. Le temps que ça lui prenait pour se préparer me paraissait interminable. J'avais très hâte de pêcher pour la première fois avec ma chaloupe au Lac Saint-Jean.

L'embarquement s'est bien passé. On décolle vers l'endroit que j'avais spotté dans les jours précédants le départ. En me dirigeant au large, le grand-père me dit que je vais trop au large, les vagues peuvent devenir plus grosses, d'être pas trop loin au cas où un orage s'en viendrait. Je lui répond de me faire confiance, ce sera une journée sans tempête.

Il me voit sortir mes cuillères et se moque de mes techniques et que les ouananiches n'en ont jamais vu des leures comme ça, que c'est des Sutton que ça prend pour en prendre. Je lui réponds que les ouananiches n'en ont jamais vu des bancs de Sutton nager ensemble, et ça marche pareil :)

Ça n'a pas pris de temps pour attraper deux beaux dorés. C'est bien, c'est juste que je visais la ouananiche. Ce n'est pas grâve, on les garde pareil. Un peu plus tard, une belle surprise, la voilà la première ouananiche qui saute. Mais elle n'était pas seule... nous avons eu un doublé sur la même canne à pêche: le leure principal et la tricheuse. Le grand-père était fier, il me nargait que ça ne m'est jamais arrivé au Lac Champlain, juste au Lac Saint-Jean que je peux avoir ça. C'est un fait.

Grand père avec le doublé

Le hic grand-père, c'est que la grosse de 18 pouces a mordu sur ma cuillère Tamiron, et la petite de 8 pouces a mordu sur ta Sutton ! Hahahaha 1-0 pour Ludo.

Les autres poissons de la journée (ouananiches et dorés) étaient trop petits, nous les avons remis à l'eau.

dorés et ouananiche

En tout nous avons pêché 5h de temps, la belle-mère m'avait dit pas plus que 3h. En revenant, j'ai décidé de mettre plein gaz. Il en a perdu sa casquette. On l'a retrouvé et il ne l'a pas remise. Grâce à ce petit incident, j'ai une image de lui qui restera gravée dans ma mémoire. À pleine vitesse, le grand-père avec un sourir et le toupet blanc dans le vent. Je regrête tellement de ne pas avoir filmé ça. Pour le débarquer de ma chaloupe, il a fallu que je l'aide à rouler sur le quai :)

Deux jours plus tard, je le ré-invite à une pêche de soirée aux dorés dont il sera le guide. La journée de pêche avec moi ne l'a pas fatigué du tout, il avait hâte d'y retourner. Un truc qu'il m'a donné la première journée de pêche: si tu veux savoir où sont les poissons, regarde où les bateaux sont (le plus mauvais truc de pêche d'après moi). Il me fait promener en chaloupe dans des endroits louches où aucun bateau s'y présentait. Nous n'avons pas eu de touche. Conclusion: il n'y avait pas de poisson. Pendant qu'on se promenait, j'avais les yeux rivés à mon sonar. Le grand-père me voyait et me demandait sans cesse: en vois-tu du poisson ?

Grand-père qui pêche

Je disais non, ce n'est pas ce que je regarde. Plutôt, oui mais je m'en fou, c'est trop beau ce que je vois.

log du sonar

Je commençais à apprécier l'achat de mon nouveau sonar cet hiver (ma petite gâterie). Dans le fond de l'eau, à 35-40 pieds de profond, j'étais capable de voir en détail les arbres. Le Lac Saint-Jean est un plan d'eau qui a été volontairement innondé en 1926. Je vous invite à lire plus sur la tragédie du Lac Saint-Jean. Ces arbres sont encore debout dans le fond, je suis certain d'avoir vu à un endroit une cloture dans le fond de l'eau. La prochaine fois que j'y retourne avec ma chaloupe, je vais tout enregistrer et passer au peigne fin. Qui sait, il y a peut-être des tracteurs !

Finalement, nous avons passé une agréable soirée à pêcher. Nous n'avons pas attrapé de poisson, mais juste le fait d'avoir vu le fond du lac avec mon sonar m'a satisfait.

Je suis allé pêché deux fois seul, et une fois avec mon beau père, que des dorés et des mini-ouananiches. Une fois fois que j'étais seul, c'était pour pêcher à la cale en plein millieu du lac, comme j'en avais glissé un mot au début de l'année.

Mais j'oubliais, encore une fois le grand-père s'est trompé, il m'a amené là où c'était des bons spots à doré, et pas un seul poisson... 2-0 Ludo ! :)

Pêcher à la traine ou debout sur le bord ?

Par Ludovic Goix - le 29 janvier 2011

Difficile de choisir quel type de pêche je préfère: à la traine, à la cale ou debout sur le bord de l'eau. J'ai commencé à pêcher la truite sur le bord de la Rivière Jaune chez mois quand j'étais jeune. J'ai perdu beaucoup de leure dans les arbustes et les arbres dans le fond de l'eau. Je suis devenu un sniper, j'étais capable de viser à la perfection là où le leure devait attérir. Ensuite j'adorais pêcher le doré le soir à la cale au Lac Saint-Jean jusqu'à la tombé de la nuit. Je pouvais rester des heures à regarder le bout de ma canne à pêche à attendre la moindre morsure. Et puis finalement, j'ai acheté une chaloupe il y a 3 ans et j'ai découvert le Lac Champlain, mon lac préféré, de l'autre côté de la frontière, où je passe des journées entières à pêcher la ouananiche, le touladis et la truite brune à la traine.

Il y a quelque jour, un article sur le site de Québec Pêche a attiré mon attention: Le plaisir et la passion de la pêche par… Jean-François Néron. Pour deux raisons que mon attention a été captivée:

  1. Jean-Françcois Néron, un guide de pêche, a publié l'an passé une vidéo très informative sur les techniques de peche aux salmonidés du Lac Ontario qui m'a donnée énormément de confiance avant d'aller pêcher dans le coin de Sandbanks, un excellent endroit pour des vacances en famille.
  2. Dans l'article, il indique que sur cette terre, il déteste les moustiques et les mouches noires. C'est la principale raison qu'il privilégie la pêche à la traine en bateau.

J'ai toujours été une proie de choix pour les moustiques, je ne sais pas pourquoi ils me préfèrent aux autres personnes. Tout comme lui, je déteste ces insectes de sorte que je traine toujours un filet anti-mouche pour éviter de trop donner de mon sang.

Par contre, la pêche au doré à la cale au Lac Saint-Jean, je ne me rapelle pas d'avoir été la cible de leurs attaques. Je me suis rappelé de cette pêche que j'adorais quand j'étais jeune, j'ai décidé que cet été j'apporterai ma chaloupe au Lac Saint-Jean pour revivre cette pêche (et la ouananiche!).